Dimanche 31 janvier, une émotion rare ....
Dimanche 31 Janvier, Phil, Yves, Dan et moi nous apprêtons à vivre l'une de nos plus belles émotions depuis que nous parcourons les sentiers du massif de l'Esterel. Ce matin, le froid est encore bien présent, 0° au départ, foutu hiver, quand finiras tu ??, mais le soleil brille largement et le ciel bleu nous prédit une belle virée ...
Dès les premiers mètres, une sensation bizarre nous prend les tripes, de gros nuages arrivent de la mer, un violent éclair électrise l'air et le tonnerre vient surprendre notre sérénité, je suis tellement perturbé que j'en oublie mon sac à la voiture. Nous rejoignons l'entrée de la piste du Collet des Monges par la petite route de la Rague ...
Chemin faisant nous revenons sur l'évènement qui a écourté notre sortie de dimanche dernier, la sévère gamelle de notre copain Gé. Dans un petit sentier, au sommet de la piste des Oeufs de Bouc, qui n'avait de carrossable que le nom, notre pote se loupe au passage d'une marche et atterrit violement dans la caillasse. Des hématomes sur la cuisse et le mollet, un poignet en vrac et une grosse frayeur mettent notre ami proche du KO et nous laissent dans une certaine expectative, un retour tranquille à la maison s'impose. Avec raison, il a préféré se reposer un peu cette semaine, mais je devine en lui un profond regret quand il va lire les lignes qui suivent ...
Tout se passe bien jusqu'à mi montée, le mauvais temps semble rester sur la mer et c'est avec plaisir que j'aperçois, en contrebas, le rayonnement des premiers mimosas de la saison ...
Les nuages, le vent et les premiers flocons nous envahissent à la jonction du petit sentier qui mène au Col de Théoule, de la neige dans l'Esterel, tellement rare, tellement beau ...
La piste devient rapidement blanche, cachant les nombreux pièges du terrain et tel des skieurs hors piste nous dessinons nos traces avec une joie non feinte. Un relief complètement changé, une végétation qui se nappe rapidement d'un magnifique manteau blanc et un silence soudain et troublant que seul le vent et le bruit des pneus qui bruissent dans la neige viennent perturber confère à cette balade une atmosphère très particulière. Tel des gamins nous bravons le froid et l'humidité qui nous envahit peu à peu pour profiter au maximum de cette exceptionnelle situation, nous retombons tout simplement en enfance. Au Col du Trayas, les fortes chutes virent à la petite tempête, en l'espace de quelques minutes, nous roulons dans cinq bons centimètres de neige. Nous appelons nos familles pour les rassurer et surprise, à peine quelques flocons à Mougins, à la Roquette ou à St Jean de Cannes qui se trouve à deux kilomètres de là à vol d'oiseau, la perturbation est bel et bien restée sur la côte. La mort dans l'âme nous décidons tout de même de rentrer, non sans profiter pleinement de la belle et longue descente du Collet des Monges, la godille en Vtt, ce n'est pas évident mais quel panard !!!. Pour que cette balade devienne inoubliable, il ne manquait que l'éternelle bataille de boules de neige, c'est Dan qui ouvrit les hostilités, de vrais gamins ...
Pour ceux qui pensent que j'ai encore pété un plomb, que je suis à nouveau parti dans un de mes délires style quatrième dimension, je vous ai ramené un petit souvenir de notre voyage dans le grand blanc ...
Alors ....